Gestionnaire de clientèle mondiale à Mercer Canada
Son cœur a toujours penché vers l’actuariat. Pourtant, Valérie Adelson (baccalauréat en mathématiques 2007) avait d’abord opté pour l’économie. Sa détermination et sa résilience lui ont procuré la confiance nécessaire pour aspirer à son domaine de prédilection, où elle s’épanouit maintenant comme gestionnaire de clientèle mondiale à Mercer Canada, en plus de donner de son temps à des organisations qui lui sont chères.
Grand intérêt pour les mathématiques et la résolution de problèmes, multidisciplinarité, complexité et curiosité sont au centre de sa fascination sans borne pour l’actuariat. « Il y avait un certain mystère autour de ce secteur moins connu du public, exprime-t-elle. J’aimais aussi le fait qu’il combine différentes disciplines. Ça représentait un beau défi. »
Faire le saut en actuariat
Malgré tout cela, « intimidée » par le domaine, elle décide d’étudier en économie à l’Université Concordia. Après un emploi dans le secteur bancaire pendant quelques années, elle ressent toujours l’appel de la profession d’actuaire. Elle fait enfin le saut et entame un 2e baccalauréat, cette fois à l’Université de Montréal.
« Je me suis tout de suite sentie dans mon élément, se remémore-t-elle. Je garde notamment un très bon souvenir de collaboration entre les collègues de classe qui venaient de partout dans le monde. » Elle a aussi été marquée par le professeur Louis Doray et son cours sur les mathématiques de l’assurance vie : « Il était si passionné par son sujet! Quand j’apprenais les formules et symboles, j’entendais sa voix dans ma tête. »
Conjuguant études, examens et recherche d’un stage, elle relève le défi pour arriver au but tant convoité : son 1er travail en actuariat, dans un bureau de consultation montréalaise. Un an plus tard, souhaitant ouvrir sa carrière, elle accepte un emploi à Philadelphie : « Je suis partie toute seule dans une ville où je ne connaissais personne, puis ç’a été une des plus belles expériences de ma vie. Ç’a forgé mon caractère en tant que professionnelle et comme individu. La version de qui je suis aujourd’hui, c’est grâce à cela! »
Une bougie d’allumage vers le titre de Fellow
Lorsqu’elle revient au Québec 3 ans plus tard, voulant se rapprocher de sa famille, elle est déterminée à devenir Fellow. Plus rien ne l’arrête pour atteindre ce nouvel objectif. La suite confirmera sa voie comme actuaire d’influence, évoluant tour à tour pour WTW, Morneau Shepell, HUB International et la Société canadienne d’hypothèques et de logements, pour arriver au poste qu’elle occupe à Mercer Canada avec grand bonheur depuis 2022 : « Tous les jours, je sors de ma zone de confort et suis mise au défi. Je dois résoudre des problèmes pour lesquels je n’ai pas nécessairement la solution immédiate, puis ça me rappelle une des raisons pour laquelle j’ai choisi l’actuariat. »
Son travail quotidien, elle le savoure ainsi complètement : « J’ai plusieurs champs d’intérêt et facettes. Au cours de ma carrière, j’ai réalisé que je voulais me différencier et j’ai misé sur cela. J’ai eu la chance qu’on me donne l’occasion d’essayer divers rôles ou de participer à certains projets, même si je n’avais pas forcément l’expérience requise à ce moment. Mon chemin est plutôt sinueux, mais ça m’a tellement permis de me développer! »
S’épanouir par le don de soi
Ayant grandi au sein d’une famille pour laquelle le don de temps et de soi était une valeur intrinsèque, elle a tout naturellement suivi cette voie philanthropique. Depuis 2020, elle multiplie ses engagements : membre du conseil d’administration de la Fondation actuarielle du Canada et présidente de son comité de bourses, présidente du groupe consultatif sur la diversité, équité et inclusion de l’Institut canadien des actuaires et facilitatrice de son cursus sur le professionnalisme, éditrice pour le magazine The Actuary de la Society of Actuaries et membre du comité Femmes en philanthropie de la Fondation HEC Montréal. Elle joue de surcroît un rôle actif en diversité, équité et inclusion en tant que leader de la section montréalaise de l’International Association of Black Actuaries.
« Jamais je n’aurais pu imaginer que donner de mon temps m’apporterait autant, exprime l’actuaire. Ça me permet d’être une meilleure version de moi-même, ce qui m’incite à encore plus m’impliquer, parce que je vois comment cela a une incidence sur les autres et sur moi aussi. »
Inspirant assurément la relève, elle l’invite – comme elle a si bien su le faire – à sortir de sa zone de confort, et, surtout, à se faire confiance : « Quand j’étais jeune, je me considérais comme une personne très timide. À force d’essayer différentes choses, je reste quand même introvertie, mais je me suis découvert une partie plus extravertie. C’est incroyable de penser à qui j’étais et à qui je suis aujourd’hui! »